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Les coopératives jouent un rôle majeur dans l’économie indienne. Avec une couverture de 98 % de l’Inde rurale, les coopératives sont le pilier de l’économie rurale, garantissant des moyens de subsistance durables et des revenus pour les populations. Présentes dans divers secteurs, notamment l’agriculture, les produits laitiers, la sylviculture, la pêche, le crédit et la banque, le logement et la construction, les coopératives en Inde servent différents groupes sociaux, notamment les agriculteurs, les femmes, les jeunes, les pauvres et les groupes marginalisés. Lancées sous l’administration coloniale britannique, les coopératives sont un instrument de planification économique démocratique depuis l’indépendance de l’Inde en 1947. Avec l’avènement de la libéralisation et de la mondialisation au début des années 1990, l’économie indienne s’est privatisée. Pourtant, les coopératives continuent de prospérer dans des secteurs clés tels que le logement, les produits laitiers, l’épargne et le crédit. Le mouvement coopératif indien s’engage à favoriser le développement et à autonomiser les hommes et femmes du peuple dans l’économie formelle et informelle.
L’ACI compte dix-sept membres d’Inde.
Les données recueillies en Inde étaient celles de l’année de référence 2018.
Les membres de l’ACI représentent 854 355 coopératives avec 290,06 millions de membres.
En Inde, les coopératives sont largement présentes dans le secteur du crédit et dans des secteurs hors crédit. Il existe sept types de coopératives dans le secteur du crédit : les banques coopératives publiques d’agriculture et de développement rural, les banques coopératives publiques, les banques centrales coopératives de district, les sociétés d’épargne salariale et autres sociétés de crédit, les banques coopératives urbaines, les banques coopératives primaires d’agriculture et de développement rural, et les sociétés primaires de crédit agricole. Les coopératives hors secteur du crédit comprennent toutes les autres coopératives tribales/de castes et tribus répertoriées, secteur des services, femmes, polyvalentes, consommation, habitation, industrielles, etc. Dans l’ensemble, les secteurs du logement et des produits laitiers comptent le plus grand nombre de coopératives.
L’analyse du cadre légal vise à fournir des connaissances générales sur la législation coopérative nationale et sur ses principales caractéristiques et son contenu, une attention particulière étant portée à ces aspects de la réglementation relative à l’identité des coopératives et sa spécificité par rapport à d’autres formes d’organisations commerciales, en particulier la société anonyme à but lucratif.
L’objectif est d’évaluer si la législation nationale en place appuie ou fait obstacle au développement des coopératives, et est par conséquent « favorable aux coopératives » ou non, et le niveau à partir duquel elle peut être considérée en ce sens, également au vu de la législation en vigueur dans d’autres pays de la région ACI (ou au niveau supranational).
En outre, la recherche a pour but de fournir des recommandations pour un renouvellement éventuel des cadres légaux en place, afin de comprendre quels sont les changements dans la législation actuelle qui seraient nécessaires pour améliorer son degré de « facilités accordées aux coopératives », en d’autres termes, de faire en sorte que la législation soit davantage favorable aux coopératives, en tenant compte également de leur identité spécifique. Cette page Web présente un aperçu des résultats de l’analyse du cadre légal actuel pour l'Inde.
Les coopératives indiennes sont régies par la loi centrale pour les coopératives nationales et les coopératives qui opèrent dans plusieurs États. Dans le cas des coopératives qui opèrent au sein d’un seul État, elles sont régies par la loi sur les sociétés coopératives de l’État concerné.
Dans le régime juridique indien, une seule loi régit tous les types de coopératives (contrairement à certains pays qui ont une loi pour chaque sous-secteur, comme l’agriculture, la consommation, le crédit, etc.) bien qu’il existe une législation différente au niveau de l’État et au niveau central. Par conséquent, les changements dans la législation affectent tous les types de coopératives.
Le cadre législatif établi par la loi nationale indienne sur les coopératives se trouve dans les législations suivantes :
L’environnement législatif des coopératives en Inde est peu favorable au développement des coopératives. La relation entre l’État et le secteur coopératif dans l’Inde indépendante est passée de la promotion et du soutien au contrôle et à l’encadrement strict, puis à un partenariat politique entre les parties au pouvoir et les leaders coopératifs. Les gouvernements ont créé beaucoup de bureaucratie pour gérer le vaste secteur coopératif, qui permet aujourd’hui aux gouvernements de toujours avoir leur mot à dire sur coopératives, car la bureaucratie ne peut survivre qu’avec le statu quo. La situation actuelle est une mutualité d’intérêts entre l’État et le secteur coopératif, où les gouvernements veulent que les coopératives leur servent d’agents – pour octroyer des crédits, distribuer des marchandises via le Système de distribution publique et fournir tout service public que l’État souhaiterait proposer, et où les coopératives ont besoin d’argent public et de soutien pour survivre. Les leaders coopératifs ont besoin d’une dépendance mutuelle entre le gouvernement et les coopératives, pour avoir des protections politiques. Ces forces ont garanti une certaine stabilité sur le terrain, malgré les changements dans le régime juridique. La dynamique de la relation entre l’État et les coopératives en Inde est davantage politique qu’économique.
Quelques recommandations clés sont données ci-dessous :
L’Inde a besoin d’un environnement juridique favorable qui assure l’autonomie et la responsabilité. La coopération en Inde est une compétence de chaque État et il existe de nombreuses différences entre les lois sur les sociétés coopératives de chaque État. Par conséquent, une réforme serait un processus législatif fastidieux qui devrait être initié au niveau de chaque État. Dans certains États, la loi est très libérale alors que dans d’autres, elle est très rigide. C’est dans ce contexte que le gouvernement de l’Inde a introduit la 97e loi portant amendement de la constitution en 2011. Cependant, elle n’a pas pu être mise en œuvre, car une procédure est en cours devant la Cour suprême d’Inde. Certains États qui ont introduit la loi sur l’autonomie applicable aux sociétés ne reçoivent pas l’aide du gouvernement. par le passé, les coopératives en Inde étaient enregistrées en vertu de la loi et le mouvement coopératif n’était pas spontané. C’est précisément la raison pour laquelle la loi est de nature prescriptive et ne joue pas le rôle de facilitateur.
L'analyse du cadre juridique est un outil développé dans le cadre du partenariat ACI-UE #coops4dev. Il s'agit d'un aperçu des cadres juridiques nationaux au moment de la publication du présent rapport. Les opinions exprimées dans ce rapport ne sont pas nécessairement celles de l'ACI, et la référence à un élément spécifique ne constitue pas une approbation ou une recommandation explicite de l'ACI.